Agriculture et élevage au Burundi : Analyse des Défis et solutions par CIDH
L’agriculture et l’élevage constituent l’un des secteurs clés pour la sécurité alimentaire au Burundi. Le Burundi est l’un des pays au monde qui connait une saison pluviale alternée et assez longue, son sol est fertile et toutes les cultures vivrières peuvent y pousser sans aucun problème. D’ailleurs, le Burundi est surnommé par les uns, pays aux mille et une collines et pour les autres, cœur d’Afrique.
Ce petit pays d’Afrique possède également le Lac Tanganyika qui est le premier lac le plus long du monde avec 677 km de long et 50 Km de largeur ; il est le deuxième le plus profond du monde après le lac Baïkal et le deuxième lac le plus grand du monde après le lac victoria.
Comme je l’ai montré plus haut, le secteur de l’agriculture fait vivre la majorité des burundais. Cette majorité est constituée par les jeunes et les femmes. Pour constater cela, il suffit de visiter les provinces de l’intérieur du pays et contempler la verdure champêtre, vous y trouverez une population jeune.
Paradoxalement, on parle aujourd’hui de l’insécurité alimentaire. Pourquoi cette situation ?qui en sont les premières victimes ?quelles sont les solutions à y
apporter ?
Le premier problème se trouve au niveau de l’utilisation des outils et techniques archaïques.
En effet, la population a un manque de connaissance sur l’identification du sol sur lequel il faut cultiver. Un autre manque se trouve au niveau de savoir quel type de culture il faut adopter sur quel type de sol ?cela a évidemment des répercussions sur la production.
Le deuxième problème concerne les débouchés.
Les cultivateurs n’ont pas des industries de conservation et de transformation pour vendre leur surplus. Faute de cet outil indispensable [industrie de transformation], les cultivateurs sont obligés de vendre leurs récoltes à un prix plus bas.
Le troisième problème est celui du de la non considération du secteur agro-pastoral qu’on retrouve chez les jeunes.
La plupart des jeunes surtout, ceux « éduqués » ne cessent de clamer que l’agriculture est une activité faite pour les pauvres. Mais s’ils savaient combien des gens même des grandes personnalités qui vivent de cette activité, ils seront étonnés. A titre d’exemple les quantités de lait qui sont consommés dans les grandes villes du Burundi sont fournies par les laiteries qui appartiennent à des personnes aisées et éduquées.
Le dernier problème concerne le financement de ce secteur.
Au Burundi, ce secteur a toujours reçu une fourchette de financement très négligeable. Alors qu’à Maputo en 2003, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont engagés à affecter au moins 10 pour cent de leur budget national au secteur agricole avant l’an 2008. Le constat est que le Burundi n’a pas respecté cet engagement. En voici quelques exemples : en 2009, ce budget était de 2,4 pour cent. Il sera rehausse a 3,7 pour cent en 2010 puis a 7 pour cent en 2011.
Les victimes
Les femmes
Au Burundi, on sait que les femmes sont la première catégorie d’individus qui s’adonnent à cette activité et en fournissent une très grande énergie, ceux qui affectent leur santé et la réduction de leur espérance de vie.
Les enfants et les jeunes
Les enfants et les jeunes constituant à eux seuls plus de 65 pour cent de la population, sont facilement frappés par l’insécurité alimentaire et par conséquent c’est leur avenir qui est hypothéqué et mis en ruine.
La nation
La nation sera obligée de vivre de l’aide étrangère alors qu’elle a trois grands potentiels pour réussir à savoir :des terres fertiles, une population jeune et nombreuse et enfin des marchés où elle peut exporter parce que le Burundi est membre de trois grandes organisations régionales économiques :la Communauté Est africaine, la Communauté économique des pays des grands lacs et la COMESA
Propositions des solutions par le CIDH
- L’Etat burundais, ses Partenaires et les ONG comme le CIDH doivent mettre sur pieds des projets de formation de la masse paysanne sur les techniques modernes de cultiver afin d’accroitre le rendement ;
- Les jeunes ruraux diplômé ou non doivent être conscientisés par des séminaires pour qu’ils comprennent que pratiquer l’agriculture n’est pas une abomination mais une source de revenu et d’une vie décente qui peut aider à créer de l’emploi et par conséquent à diminuer le tau de chômage au Bdi.
- Etant donné que plus de 90% de sa population vit de l’Agri et l’élevage, le gouvernent burundais devrait octroyer au moins 20% de son budget national au secteur de l’agriculture et de l’élevage ;
- Vu l’abondance des productions qui constituent une matière première précieuse, l’Etat et les ONG comme le CIDH doivent mettre sur pied des projets de mise en place des industries de conservation et de transformation et trouver des marchés d’exportation comme le font nos pays voisins, l’ouest et le nord de l’Afrique.
Source : Adapté à partir d’un article de : https://bujajeunesseagri.wordpress.com