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CIDH-Burundi Développement
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  • Le CIDH ou Central d'Initiatives pour le Développement et la Défense des Droits Humains, est une ONG agrée au Burundi depuis 2006. Son objectif principal est la lutte contre l'ignorance et la pauvreté surtout en milieu rural au Burundi.
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18 avril 2016

Exploitation du Nickel au Burundi état des lieux 2016

Le budget de l'Etat Burundais repose à plus de 50% sur l'aide au développement. Alors que plusieurs pays ont menacé de suspendre leur coopération, le Burundi se remet sur les rails du développement en commençant l’exploitation de ses richesses minières. C'est dans les années 70 que le nickel a été découvert au Burundi, où se trouvent certaines des plus grandes réserves du monde. Cette matière première est indispensable dans l'industrie, pour fabriquer de l'inox ou des batteries. Le site de Musongati, compte plus de 150 millions de tonnes de réserves de ce métal et pourrait être exploité pendant au moins 50 ans. Signé en Juin 2014, le décret 100/137 accorde un permis d’exploitation à la société Burundi Mining Metallurgy International (BMM International).

Un autre gisement, celui de Waga et Nyabikere dans la province de Karusi, dans le centre du pays, possède au bas mot 90 millions de tonnes de réserves de nickel. Le decret n°100/254 des 2013 octrois l’exploitation de ces gisements au Consortium International d’Affaires de l’Alliance Mondiale des Sports (CIAAMS).

Dans sa plénière du jeudi 14 avril 2016 l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement a adressé des questions orales au ministre de l’Energie et des mines, Mr Côme Manirakiza. Elles étaient focalisées sur l’exploitation des mines et les problèmes y relatifs pour booster l’économie burundaise.

A la question de savoir pourquoi des comptoirs miniers qui étaient au nombre de 23 auparavant il n’en reste qu’un seul fonctionnel, le ministre Manirakiza a répondu que la faillite de ces derniers est due à la chute des prix sur le marché international. Et d’ajouter que le différentiel de échange de la monnaie nationale par rapport aux devises est une perte pour les comptoirs qui vendent en devises et font des retraits en monnaie locale. Cette situation a fait que ces comptoirs ne font pas transiter leur fonds sur leurs comptes ouverts à la banque centrale, ce qui a échappé au gouvernement de mesurer leurs activités. Il a indiqué que le ministère en sa charge et la BRB se sont concertés pour permettre aux comptoirs, en tant personnes morales, de faire des retraits en devises (ce qui n’est pas permis par la BRB). Selon M. Manirakiza, une autre chose est qu’il est imposé à ces comptoirs une taxe ad valorem de 2%. Il a dit que le code minier est en train d’être révisé et que parmi les modifications, celle-ci sera diminuée dans but de faciliter les comptoirs miniers.

Deux sociétés ont franchi le stade de recherche

A la question concernant les indemnités des propriétaires terriens lors de l’exploitation, M. Manirakiza a tranquillisé que ces derniers seront indemnisés comme l’accord conclu entre le ministère et la société qui va exploiter le montre. Les députés ont voulu connaitre pourquoi ne pas promouvoir l’exploitation artisanale d’autant plus que l’exploitation industrielle n’a pas jusqu’alors apporté des fruits palpables, M. Manirakiza a répondu que cette première présente beaucoup de risques et une grande partie des minerais se trouvent à une longue profondeur. En outre, a-t-il ajouté, cette méthode artisanale n’a pas les capacités de localiser les minerais et gisent par tâtonnement.
A la question de savoir pourquoi il y a trente ans que le Burundi tente d’exploiter les minerais mais en vain, le ministre a répondu que les sociétés minières de recherche font depuis lors des études de localisation et faisabilité mais la plupart de ces sociétés abandonnent les travaux en queue de poissons. Néanmoins, précise-t-il, il y a deux sociétés qui ont franchi le stade de recherche et vont bientôt exploiter le nickel de Musongati et la Terre rare de Gakarara.

Parmi les contraintes soulevées dans l’exécution, M. Manirakiza a assuré qu’en 2020, celle de l’énergie sera résolue. Et de dire que le potentiel énergétique qui, aujourd’hui, est de 48 mégawatts (MW) sera de 560 MW en 2020 exclus 98 MW propres à la BMM, la société qui va exploiter le nickel de Musongati.

Source: Article adapté à partir de Burundi forum.org

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