Promouvoir l'artisanat pour booster l'économie Burundaise
Au CIDH nous somme convaincu que le développement du secteur artisanat pourrait constituer de nouvelles sources de revenus et d’émancipation pour lutter contre la pauvreté [1]. En effet, l’artisanat est bien présent au Burundi et les productions artisanales les plus importantes sont la poterie, la menuiserie, et spécifiquement la vannerie, qui est l’art burundais par excellence. Cependant, ce secteur est jusqu’à présent nettement moins développé que dans les autres pays de l’AEC. Parallèlement à l’amélioration des lieux touristiques, le Burundi et les ONG doivent organiser les producteurs locaux à améliorer la qualité de leurs productions artisanales actuelles pour qu’elle atteigne les standards d’exportation.
Le CIDH épouse également l'analyse de Niyonkuru F. que " Il est indéniable que l’artisanat ne soit l’un des secteurs clés qui soutient l’économie du pays dans ces multiples rôles qui engagent et utilisent en même temps les ressources naturels et humains. Il crée l’emploie, pourvoit des outils et du savoir professionnel aux jeunes, aux femmes et aux handicapés, qui sont les plus mois économiquement situés et vulnérables dans notre société. L’effort du gouvernement de mettre tout enfant à l’école n’empêchera pas qu’il y ait ce groupe des jeunes qui ne pourront pas aller très loin et qui voudront gagner une vie, ces femmes et ces handicapés dont les moyens financiers sont limités pour mener une vie plus ou moins indépendante" [2].
Comme le propose un fonctionnaire de la chambre sectorielle de l’art et de l’artisanat (CHASAA) à la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB) [2], il faudrait commencer par faire une étude pour pouvoir déterminer la spécialité artisanale par province. Selon ce même auteur, dans chaque province, on distingue trois types d’artisanat : celui de l’artisanat de production, de service et d’art ou décoratif.
L’artisanat de production (qualifié également d’utilitaire), est le plus pratiqué et accapare le plus grand nombre d’artisans et d’unités de productions artisanales. Il s’agit notamment de la menuiserie, de la briqueterie, de la tuilerie, de la boulangerie et de la charpenterie. La forge et la poterie sont une spécialité des communautés Batwa.
Dans toutes les provinces du pays, on produit quelque chose. Par exemple, à Gitega, on trouve des « uduseke », de petits paniers fabriqués à base de bambous, papyrus, bananiers ou roseaux. Dans la province de Mwaro, « ibiseke », de gros paniers. « Inkoko », des corbeilles dans la province de Kayanza. Kirundo possède les meilleures nattes (« ibirago ») du pays. A Rutana, « ibivumvumvu », « ibitunga », de gros paniers. Cela veut dire qu’il suffirait d’organiser les producteurs pour améliorer la qualité et la quantité de ces objets d’art en vu d’une exportation.
L’artisanat de service concerne la couture, la broderie, la soudure, le garage, la cordonnerie et la coiffure. Il est représenté dans toutes les provinces et orienté vers la satisfaction des besoins fonctionnels.
L’artisanat d’art ou décoratif a commencé avec le développement du tourisme. Figurent dans cette catégorie : la sculpture sur bois, sur métal, en argile, le travail sur les pierres précieuses, la peinture sur tissu, sur bois, en feuille de bananier, la pyrogravure etc. Il est implanté dans les zones urbaines et se développe considérablement.
(1) http://www.bi.undp.org/content/burundi; (2) http://www.zeraction.com (3) http://fr.africatime.com/burundi/burundi
La Rédaction du CIDH