L’eau potable, un droit pour tous, pourtant……
L’eau potable et l’assainissement sont un droit de l’homme. Pourtant, actuellement, 663 millions d’individus n’ont pas d’eau potable.
Chaque jour il leur faut marcher des heures pour chercher de l’eau. Pour les femmes et les filles c’est souvent une marche dangereuse qui les empêche d’aller à l’école ou de procurer des revenus à la famille. De plus l’eau qu’elles ramènent des rivières ou des lacs n’est souvent pas potable car les gens s’y lavent ou les animaux y font leurs besoins. Cette eau est un nid de bactéries. Chaque année, plus de 340.000 enfants de moins de 5 ans meurent de la diarrhée, causée par le manque d'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène.
La solution est pourtant simple: investir dans des installations pour l’eau potable procure des avantages évidents. Des vies sont sauvées, les frais pour les soins de santé baissent et la productivité d’un pays s’accroît. En fournissant de l’eau potable à tous, on prend la pauvreté à sa racine. En effet, celui qui dispose d’un point d’eau à proximité a le temps de travailler, de s’occuper de sa famille ou d’aller à l’école.
Pourquoi est-ce si difficile? C’est dû à un certains nombres de facteurs: trop peu de volonté politique à l’échelon supérieur, trop peu d’investissements, l’accroissement rapide de la population, la mauvaise gestion et le mauvais entretien des installations et le fait que dans le Sud les autorités locales disposent de trop peu de moyens et de savoir-faire pour organiser l’alimentation en eau de la population.
L’Objectif du millénaire pour l’eau précisait que jusqu’en 2015, il fallait diminuer de moitié le pourcentage d’individus sans accès à l’eau potable salubre et à des installations sanitaires, par rapport à 1990. Cet objectif est loin d’être complètement achever dans beaucoup de localités au Burundi : la qualité de l’eau laisse encore à désirer dans les milieux ruraux et il faut encore souvent marcher plusieurs kilomètres pour trouver de l’eau qui se transporte sur la tête. Dans la plupart des quartiers de Bujumbura, l’eau n’est pas disponible 24 heures sur 24.